art 004

 

valay shende

 

Les installations de Valay Shende recréent les expériences à la fois anonymes, sensibles et violentes de la ville de Bombay, les contrastes et l’esprit des individus qui peuplent cette mégapole. Sculptures, vidéos de l’artiste, extraits de séries indiennes populaires, ou de journaux télévisés, composent un point de vue tantôt poétique, tantôt historique mais toujours engagé, sur la société indienne contemporaine. Valay Shende en pointe les frontières sociales ou religieuses et rappelle leur instrumentalisation politique.

Son travail met en scène les individus de la ville, femmes aux voiles noirs ou colorés, intouchables, enfants des rues ou, pour son dernier projet, des prostituées.

Valay Shende installe une sculpture à l’extérieur de Point Ephémère : une femme anonyme, en métal chromé, adossée à un réverbère, figée au bord du canal, prostituée indienne qui apparaît à Paris. L’artiste pointe une prostitution qui hante la ville de Bombay, reflet d’une cruauté quotidienne, et rappelle encore que Bombay est violence…

Témoignage des réalités de sa ville, la pièce de Valay Shende éveille également une curieuse sensation, celle d’une généralisation des violences qu’engendre la vie urbaine. Le reflet du spectateur se confond dans la surface chromée de l’oeuvre. Son image est démultipliée par chaque pièce de métal, comme autant de miroirs qui lui renvoient sa propre responsabilité.

 

valay_shende_01.jpg

 

valay_shende_02.jpg

 

valay_shende_03.jpg

 

valay_shende_04.jpg

 

valay_shende_05.jpg

 

 

BOXI

POST-APOCALYPTIQUE et  ROMANTIQUE

BOXI est un artiste allemand, adepte du collage comme du pinceau ou de la bombe. Il pose sur les murs, comme sur des toiles, des personnages issus de nos paysages urbains. Ses créations nous interpellent aussi bien sur l’interaction de l’oeuvre avec son environnement  qu’avec son spectateur. On a pu le voir exposer en novembre dernier au International Contempory Art Show de Miami, au côté d’artistes comme Aakash Nihalani ou Slinkachu

 

boxi_00.png

 

 

Boxi_01.jpg

 

boxi22.jpg

 

boxi-london.jpg

 

 

boxi-stenci.jpg

 

 

Cai Guo-Qiang

L’artiste chinois Cai Guo-Qiang utilise de la poudre à canon pour dessiner sur le papier. Il a été le concepteur des feux d’artifices de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Chine, et de nombreuses mises en scène questionnant la violence du monde contemporain.

Cai Guo-Qiang est l’artiste chinois le plus coté du moment. L’artiste s’est fait connaître pour avoir inventé une technique spécifique consistant à utiliser de la poudre à canon pour dessiner sur papier.

Mais ce créateur a surtout fait parler de lui en réalisant des grandes installations in situ,  Une meute de 99 loups s’écrasant sur une vitre, pour le mur de Berlin; des voitures volant avec des gerbes de néon, pour les attentats-suicides.

 

 

CAIGUO_QIANG_00-copie-1.jpg

 

CAIGUO QIANG 01

 

CAIGUO_QIANG_03.jpg

 

 

CAIGUO_QIANG_06.jpg

Le Musée d'Art moderne et d'Art contemporain présentera pour son exposition estivale l'artiste chinois Cai Guo-Qiang. Né en 1957 à Quanzhou, dans la province de Fujian, il grandit pendant la révolution culturelle chinoise avant de séjourner dix ans au Japon et de s'installer à New York en 1995. Formé à l'École de Théâtre de Shanghai de 1981 à 1985, Cai explore tout d'abord les propriétés de la poudre à canon dans ses dessins, recherches qui le mèneront à l'expérimentation d'explosifs à plus grande échelle et au développement de sa "marque" symbolisée par des événements pyrotechniques. Ses installations, inspirées du feng shui, de la Philosophie Occidentale ainsi que des débats sociaux contemporains mettent en valeur une approche adaptée à un espace, à sa culture et à son histoire. Eminemment poétiques et ambitieux dans leur identité, ces événements tendent à établir un échange entre les spectateurs et le vaste univers qui les entoure.

Artiste de renommée internationale, Cai Guo-Qiang a marqué les esprits depuis ces dernières années, notamment en 2008 avec la cérémonie d’ouverture et de clôture des Jeux Olympiques de Pékin et ses expositions personnelles au Guggenheim de New York puis de Bilbao. Son travail où la poudre à canon joue un rôle prépondérant (aussi bien dans les dessins que les événements pyrotechniques) entre en résonance avec celui d’Yves Klein et apporte toute l’évidence de cette exposition.

La réalisation de Travels in the Mediterranean, dessin de 28 mètres de long spécialement conçu pour l’exposition et réalisé avec des pigments et de la poudre à canon, donnera lieu à une performance dans les anciens Abattoirs de Nice en association étroite avec le projet de mutation à l'œuvre sur ce lieu, avant d’être présenté au musée devant un parterre d’eau. Réalisée en public, cette fresque poétique et sensuelle décrit le ressenti d’une étudiante de Shanghai face à la découverte du territoire azuréen.

Une gigantesque épave de 15 mètres de long emplie de porcelaine, sortie de l’eau puis reconstituée pour chaque exposition par 7 pêcheurs d’Iwaki au Japon invitera le spectateur à une autre expérience spirituelle et sensorielle basée sur le voyage.

Enfin, la projection de cinq vidéographies grand format offre un aperçu de son travail pyrotechnique, immergeant le spectateur au sein de cette œuvre résolument spectaculaire et grandiose. A la fois pédagogique et spirituelle, cette exposition s’affiche comme un événement unique qui marquera le paysage azuréen et la scène internationale.

 

 

CAIGUOQIANG_99728.jpg

 

CAIGUOQIANG_0429.JPG

 

CAIGUOQIANG_255.jpg

 

 

 

Theo Jansen

Theo Jansen est un artiste sculpteur néerlandais du courant de l'art cinétique, qui se base sur l'art du mouvement que ce soit à travers des œuvres mobiles ou des illusions d'optiques.

Ses œuvres sont notamment caractérisées par des sortes d’insectes géants réalisés avec des tubes en plastique, se mouvant grâce à la force du vent

La particularité de son travail est de s'inspirer de la théorie de l'évolution génétique (sélection + reproduction (avec variantes aléatoires) du plus performant) pour guider l'évolution du design de ses sculptures mobiles quasi-autonomes (qu'il nomme "créatures"). La finalité de son travail de recherche semble plus orienté vers des finalités pratiques qu'esthétiques, on peut donc aussi le classer dans la catégorie des ingénieurs/inventeurs.

L'art cinétique a été popularisé dans les années 50 par les travaux d'Alexander Calder et ses fameux mobiles, ou bien encore Jean Tinguely que les parisiens connaissent bien pour avoir participé, avec Niki de Saint Phalle, à la construction de la fontaine Stravinsky.

Comme son nom l'indique, ce courant artistique se fonde sur l’esthétique du mouvement et regroupe nécessairement des artistes aux approches très différentes et employant des techniques très diverses. Sachiko Kodama et ses sculptures en ferrofluides nous donne un exemple particulier de ce que recouvre le concept d'art cinétique.
Pour Theo Jansen, il semble que le mouvement soit synonyme de vie et son œuvre, depuis les années 90, se concentre sur l'élaboration d'une nouvelle forme de vie, des sculptures animées qu'il appelle les animaux des plages (Strandbeesten en Néerlandais ou Animari en latin pour définir un nouveau genre d’espèces animales). Il s'est reclus dans son laboratoire-atelier d'Ypenburg autour duquel on peut reconnaitre les silhouettes de ses dernières créations ou les fossiles d'espèces éteintes.

 

Theo-Jansen_0025.jpg

 

TheoJansen_animarismodularius.jpg

 

TheoJansen_foto3.jpg

 

theo-jansen-animaris-percipiere-1.jpg

 

 

Andres Serrano

 

Andres Serrano, né le 15 août 1950 à New York, est un photographe contemporain américain connu principalement pour ses photos et portraits de corps.

 

 

La famille d'Andres Serrano est d'origine hondurienne et afro-cubaine. Le jeune homme est élevé dans un strict environnement religieux catholique. De 1967 à 1969, il suit des études d'art à la Brooklyn Museum Art School. Travaillant et vivant à New York, il présente sa première exposition importante en 1985. Son travail, sous forme de séries photographiques, s'intéresse essentiellement aux problèmes sociaux et aux questions liées au sexe et à la religion.

En 1991, la série de photographies The Morgue, basée sur des détails de corps de cadavres, se situe en relation avec la fascination de la mort présente dans le romantisme du XIXe siècle, et en particulier les œuvres de Théodore Géricault, dont la série s'inspire  . À ce titre Serrano déclare : « J'utilise la photographie comme un peintre utilise sa toile »  .

 

En 2001, le Barbican Arts Centre de Londres consacre à Serrano une importante rétrospective, de même que la collection Lambert à Avignon en 2006.

Quelques œuvres de Serrano ont suscité des réactions de rejet, notamment dans les milieux catholiques et d'extrême-droite. Peu après sa réalisation, la photographie Piss Christ entraîne, en 1989, de violentes polémiques aux États-Unis (en raison d'une bourse d'État, une National Endowment for the Arts Grant, que l'artiste avait obtenu pour son travail quelques années auparavant  ) ainsi que dans d'autres pays où elle est exposée. Le 17 avril 2011, après une importante campagne de protestation menée, notamment, par des parlementaires UMP et l'archevêché d'Avignon, un autre tirage de Piss Christ est vandalisé lors d'une exposition à la collection Lambert  .

 

En octobre 2007, plusieurs œuvres de Serrano sont vandalisées dans une galerie d'art de Lundl, en Suède, par un groupe se réclamant de mouvements néo-nazis.

 

 

SERRANOpisschristSER0017.jpg

 

SERRANOmadonnaandchildSER0006.jpg

 

SERRANOcabezzadevacaSER0005.jpg

 

SERRANO_red_pope.jpg

 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :